Depuis 1998, le S.I.A.V.B. évalue la qualité de la Bièvre et de ses affluents et suit de très près son évolution au cours du temps de façon à pouvoir estimer l’efficacité des travaux de lutte contre la pollution menés par le
syndicat.
L’évaluation de la qualité des eaux va permettre d'élaborer des plans d'actions et de déterminer les investissements nécessaires à la reconquête des eaux.
L’amélioration de la qualité de l’eau et la restauration de la biodiversité s'imposent parmi les priorités du programme du syndicat.
Sur la Bièvre et ses affluents, 14 points on été déterminés pour l’évaluation de la qualité de l’eau. Les paramètres analysés sont de nature physico-chimiques et biologiques.
Les indicateurs de la qualité globale de l'eau
Les indicateurs de l'eutrophisation du milieu aquatique
L'indice Biologique Global Normalisé (IBGN)
144,00ko
D'autres indices biologiques comme l’Indice de Polluosensibilité spécifique (IPS) sur la détermination de diatomées (algues microscopiques) et la mesure "chlorophylle a" sont également utilisés sur la Bièvre pour évaluer l’état écologique du milieu. L’ensemble des résultats ainsi fournis permet d'apprécier la qualité de l’eau de la rivière suivant le Système d’Evaluation de la Qualité de l’EAU des cours d’eau « S.E.Q. EAU ».
Les objectifs de qualité de la Bièvre et de ses affluents sont fixés par les Arrêtés Préfectoraux du 30 avril 1991 dans le département des Yvelines et du 27 décembre 1989 dans le département de l’Essonne. L’objectif fixé est de qualité 1B sur la partie la plus en amont et de qualité 2 (qualité moyenne) sur la partie aval.
Désireux d’aller au-delà des exigences de cet arrêté préfectoral les différents signataires du Protocole de Gestion de l’Eau se déversant dans la Bièvre amont, l’objectif que souhaite atteindre le SIAVB est de qualité 1B pour l’ensemble du cours de la Bièvre et ses affluents.
Pour 2015, la qualité de l’eau sur la Bièvre et ses affluents reste malencontreusement moyenne sur la plupart des stations de mesure . Les principaux paramètres déclassant sont indicateurs de pollutions organiques liées principalement à l’apport d’eaux usées dans le milieu naturel. Cette analyse est confirmée par les résultats bactériologiques.
De plus, par la mise en place de la cellule d’animation "eaux non domestiques"depuis le début de l’année 2007, le SIAVB prévoit l’amélioration de la qualité de l’eau sur de nombreux rejets d’eaux pluviales.
En parallèle, le SIAVB a mis en place un programme d’actions « Phyt’eau Bièvre » visant à limiter l’emploi des produits phytosanitaires sur les 14 communes adhérentes au syndicat. L’ensemble des actions menées visent à la reconquête de la qualité de l’eau de la Bièvre pour atteindre le « bon Etat » de la Bièvre à l’échéance 2015 selon les prescriptions de la Directive Cadre Européenne et de la circulaire DCE 2005/12 associée.
Les polluants apportés dans la Bièvre directement ou par ses affluents, le sont principalement par :
De nombreux rejets correspondent à de mauvais raccordements des eaux usées domestiques et sont à l’origine de pollution dite « organique » avec des apports d’éléments tels que le phosphore et de l’ammonium qui participent à forte concentration à l’eutrophisation du cours d’eau.
La lutte contre la pollution de la Bièvre et de ses affluents passe nécessairement dans un premier temps par la réduction voire l’élimination de ces rejets. Ceci ne sera possible, qu’après une enquête poussée sur l’ensemble du cours d’eau en collaboration avec les communes riveraines.
Le SIAVB a ainsi intégré dans son programme d’analyse périodique des analyses bactériologiques des rejets directs en rivière.
Ce type d’analyse permet en cas de pollution de type « organique » avec la présence d’éléments azotés et du phosphore de trancher si cette pollution est d’origine domestique si les analyses présentent certains germes (Coliformes thermotolérants, les Streptocoques fécaux et les Coliformes totaux) caractéristiques des eaux usées.
Des surfaces imperméabilisées en particulier des voiries et des parkings qui, par temps de pluie, sont les principales sources de pollution par les éléments traces métalliques (Plomb, cadmium, zinc chrome, nickel, cuivre en particuliers) et des hydrocarbures vers la rivière. Ces éléments s’accumulent ensuite dans les sédiments de la rivière.
Des analyses spécifiques sont donc effectuées une fois par an pour surveiller la qualité des sédiments.
Pour l’année 2007, les concentrations en métaux lourds ne dépassent sur aucunes des 20 stations analysées les seuils fixés par la réglementation.
Dans ce cas, l’équipe du SIAVB intervient très rapidement afin de mettre
en place l’ensemble des initiatives pour stopper la propagation de la
pollution.
En cas de pollution par les hydrocarbures, des bandes absorbantes sont
mises en place sur toute la largeur de la rivière pour contenir la pollution et
de l’absorbant en poudre est dispersé en amont. L’ensemble sera ensuite
pompé et envoyé en décharge spécialisée.
Au même moment une enquête de terrain est menée afin de retrouver la
source de la pollution et de mettre en place les actions nécessaires pour y
mettre fin.
Ce nouveau système basé sur la notion d’altération de la qualité de l’eau permet non seulement de définir cinq grandes classes de qualité mais également de connaître l’aptitude de l’eau à la vie biologique et les possibles usages de la rivière comme la production d’eau potable, les loisirs aquatiques, l’aquaculture, l’irrigation et l’abreuvage.