L’altération de la morphologie des cours d’eau est l’un des principaux obstacles au bon état écologique des milieux aquatiques. A défaut d’une prise en compte de ce facteur essentiel dans les programmes de restauration, le retour à la qualité biologique des cours d’eau visé par la directive cadre européenne risque de ne pas être atteint
Depuis plusieurs décennies, parfois des siècles, l’homme a refaçonné les cours d’eau – rectification du tracé, barrages, seuils, bétonnage des berges… - pour développer l’agriculture et l’urbanisation, produire de l’énergie ou encore se protéger des crues. Cette détérioration de la morphologie et de l’hydrologie des cours d’eau, ou hydromorphologie, a des répercussions importantes sur le fonctionnement des milieux aquatiques : elle entrave la dynamique fluviale et altère la diversité et la qualité des habitats biologiques, indispensables à la reproduction, la nutrition et le repos des espèces. Les programmes de restauration de la qualité des cours d’eau ont longtemps ignoré la morphologie comme élément clé du bon fonctionnement des milieux aquatiques. Force a été de constater qu’ils étaient trop souvent voués à l’échec.
Source Onema